LIONEL

II y a 3 ans, je subissais ma ponction ovarienne. Il y a 1 an et demi, j'ai donné naissance à un merveilleux petit garçon. Aujourd'hui, je prends enfin le temps de raconter notre parcours.

Comme la plupart des personnes qui ont franchi les portes de la PMA, mon couple a essuyé plusieurs mois d'espérance à dater de l'arrêt de la pilule sans+ à l'horizon! Après des tests sanguins et gynécologiques pour moi, et des spermogrammes pour Monsieur, nous constatons que c'est mon compagnon, qui sans raison connue, ne peut concevoir sans une aide médicale (ICSI). Nous prenons les rendez-vous, tout nous parait un peu flou au début... Et puis, on connait en détail toutes les étapes de la fécondation in vitro.
 
Ma ponction ovarienne a donné un (petit) total de 20 ovocytes. Résultat: « on congèle tout ! » car une belle hyperstimulation m'attend durant les semaines suivantes. Finalement, ce seront 4 beaux embryons qui seront gardés pour de futurs transferts.
 
Le premier transfert arrive avec une grossesse qui malheureusement n'évoluera plus après 7 semaines. C'est à cette étape que l'on se rend compte que cette équipe PMA est formidablement humaine et est là pour nous soutenir. Le deuxième transfert passe vite. Fausse couche biochimique... Elle ne nous a étonnement pas plus touché que ça, on savait que les taux étaient peu réjouissants de base. On nous dit de rester confiants: à chaque transfert, nous avons la chance qu'il soit positif. C'est au troisième transfert que nous avons eu droit à notre bébé. Quelle angoisse cette échographie! Et quelle joie d'entendre ce cœur qui bat ! Nous étions enfin sortis de ce couloir avec le papier de la liberté.
 
Durant notre parcours PMA, j'ai été personnellement en colère. En colère contre cette injustice et cette attente interminable. Pourquoi moi, pourquoi nous? Je voyais des femmes enceintes à chaque coin de rues, dans mes amies, dans ma famille... J'ai lu beaucoup d'autres récits pour me sentir moins seule. Car durant cette période, il y a la colère mais il y aussi la maladresse de notre entourage (qui nous blesse souvent). Alors quand on se trouve des allié(e)s, ça passe mieux !
 
Le parcours PMA, ce sont des hauts et des bas. Et c'est surtout dans un but ultime: entendre son premier cri. Dès cet instant, on panse tout (car on n'oublie rien) mais on est prêts à resigner pour cette incroyable aventure.
 
Merci à toute l'équipe PMA sans qui Lionel ne serait pas parmi nous! Et nous espérons, à bientôt, pour peut-être un petit frère ou une petite sœur.
 

Lionel est né le 24 juin 2019, à 8h34 au CHC Saint-Vincent.
Le même jour que son arrière-grand-mère.
Un beau cadeau de 49 cm et de 2.990kg.
Par césarienne parce que Monsieur était bien en siège...

 

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