ROSE, ZAHRA et... VICTOIRE

Tant d'histoires différentes, et tant d'émotions. Et au bout du chemin, la joie, la douleur parfois, mais toujours l'amour.


Rose

Nous nous sommes enfin "trouvés", tard mais bien… J’ai déjà 39 ans et notre désir d’être parents est très présent, nous savons que nous ne devons pas trop tarder. Mais un autre souci nous préoccupe, mon partenaire est séropositif pour le VIH et nous savons que nous devrons passer par des techniques de "lavage du sperme". Si cela paraît relativement simple au départ, les obstacles assombrissent notre parcours: la nécessité de recourir à un laboratoire "viral" (il faut aller à Bruxelles pour cela), et mes ovaires qui n’en font qu’à leur tête, c'est-à-dire pas grand-chose. Heureusement personne n’a baissé les bras et notre persévérance alliée à la créativité de l’équipe médicale pour répondre à nos difficultés bien spécifiques ont permis à Rose de naitre.
Merci la vie, merci à vous tous !
 

Zahra

Elle est Kosovare et parle peu le français. Elle l’a épousé à  44 ans, elle ne comprend pas bien pourquoi on lui propose d’emblée un don d’ovocytes. Lui, le comprend très vite mais refuse car ses convictions philosophique s’y opposent. Le médecin respecte et salue le choix de chacun. Le chemin se construit, la psychologue les accompagne. Elle parle mieux français, lui avance et réfléchit. De ce bricolage procréatif propre à chacun naitra Zarha, fille d’une maman de 47 ans, si heureuse, si mère, et d'un père si fière, qui remercie l’exil et le ciel qui les leur a amenée.


Victoire

Quarante deux ans…résonne encore comme sonne le glas lorsque la gynécologue à "ré-ouvert" mon dossier et calculé mon âge. Oui, elle me connaissait. Auparavant, dans une autre histoire, alors que j’étais bien plus jeune, j’avais échoué dans ce projet d’être mère!

Recommencer 10 ans plus tard lui semblait perdu d’avance, mais je n’ai pas voulu baisser les bras. Heureusement, elle a bien voulu m’accompagner, d’essai en essai, d’échec en échec, jusqu’à me proposer le recours au don d’ovocytes "juste parce ce que je ne voudrais pas ne pas t’en parler à temps" disait-elle. Mon dieu qu’elle était pessimiste, et moi sans doute naïvement optimiste. Mais à 2 mois de mes 43 ans, au sixième et dernier essai, après avoir ré-inventé des traitements toujours un peu différents, des prises en charge toujours un peu plus compliquées, des transferts d’embryons toujours plus nombreux, au terme de ce fameux coup de fil que l’on attend durant 12 longs jours, la réponse était positive. Un miracle dira-t-elle, une évidence pour moi, qui s’appellera Victoire, quand même...
 

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