Endocrinologie - diabétologie - nutrition


Le diabète de type 1

Qu'est-ce que c'est?

 
  • Le diabète se caractérise par une hyperglycémie (un excès de sucre dans le sang), conséquence d’une maladie du pancréas.
  • C'est une maladie auto-immune: les cellules β du pancréas, productrices d’insuline, sont détruites par la réponse immunitaire, ce qui entraîne une élévation constante de la glycémie. Lorsque 80% des cellules β sont détruites les symptômes apparaissent: soif intense, urines abondantes, perte de poids, fatigue, vue trouble, infections... Les causes de la formation de ces anticorps ne sont pas connues. On suspecte des prédispositions génétiques et des facteurs environnementaux.
  • Le diabète survient aussi chez les enfants et les adultes jeunes, sans être associé à l’excès de poids. Il représente 10% de l’ensemble des diabètes. Les symptômes apparaissent brutalement, en quelques jours ou quelques semaines. Une fois le diagnostic posé, il est important d’administrer rapidement de l’insuline au patient.


Traitement

 

En cas de diabète, il est indispensable de fournir de l’insuline au corps. Celle-ci ne s’administre que par injection. Il existe différents types d’insuline avec des durées d’action différentes.

  • Le plus souvent, on associe une insuline "lente" (une fois par jour) et une insuline "rapide" (avant chaque repas) de manière à reproduire la production d’un pancréas non malade. L’insuline lente sera administrée à dose constante. La dose d’insuline rapide sera choisie en fonction de la glycémie avant le repas. Certains patients pratiquent l’insulinothérapie fonctionnelle qui tient compte de la charge glucidique du repas.
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  • L'équilibration et le dosage en insuline sont évalués par le patient par auto-contrôles de sa glycémie.
  • Dans certains cas, le recours à un traitement par pompe à insuline est proposé.
  • En cas d’activité physique, les doses d’insuline sont adaptées pour éviter l’hypo- ou l’hyperglycémie.
  • Une alimentation équilibrée doit être associée au traitement par insuline.
  • La pratique régulière d’une activité physique est recommandée: elle permet le contrôle du poids et améliore les paramètres cardio-vasculaires (tension artérielle). Chez le diabétique, elle améliore également la sensibilité des tissus à l’insuline.


Auto-contrôle du diabète

 

Le patient mesure lui-même son taux de glycémie.

  • Auto-contrôle par glycémie capillaire: le patient se pique le bout du doigt pour recueillir une goutte de sang qu’il place sur une tigette. La tigette est introduite dans le lecteur de glycémie.
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  • Système d'auto-contrôle "Freestyle Libre": un capteur est placé sur le bras et rélié au tissu sous-cutané grâce à un fin filament. Celui-ci mesure la glycémie en continu. Le patient scanne le capteur avec son appareil (ou son smartphone) et voit apparaître la courbe de la glycémie. Le capteur est remplacé tous les 14 jours.
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Insulinothérapie fonctionnelle

 

L'insulinothérapie fonctionnelle permet au patient d'adapter son traitement à son mode de vie. Elle s’adresse aux patients diabétiques de type 1 traités par injections multiples ou par pompe à insuline. 

Dans le cadre de l'insulinothérapie fonctionnelle, le patient apprend à reconnaitre les glucides présents dans son alimentation, à en évaluer la quantité, et à en tenir compte pour décider des doses d’insuline rapide nécessaires. Il va prendre en compte, pour cette évaluation, la charge glucidique du repas et la glycémie préprandiale (avant le repas). 
 

Les besoins du patient sont définis à l'aide d'exercices réalisés avec la diététicienne:

  • 1u d’insuline est nécessaire pour x grammes de glucides (= insuline « pour manger »)
  • 1u d’insuline abaisse la glycémie de x mg (= insuline pour « soigner la glycémie »)
  • dose d’insuline lente (insuline pour « vivre ») 


Cette façon de faire permet une meilleure équilibration du diabète, mais aussi une plus grande liberté dans le régime alimentaire.



La pompe à insuline externe

 

Chez certains patients, l'équilibration du diabète est rendue difficile par des variations glycémiques très importantes. Chez ces patients, on peut avoir recourt à un traitement par pompe à insuline. 

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  • La pompe fonctionne avec un résevoir d'insuline rapide (3 ml) relié à un cathéter placé sous la peau. Le cathéter est remplacé tous les 3 jours.
  • La pompe délivre de l’insuline en petite quantité et en continu: c’est le débit de base, qui remplace l’insuline lente. Le débit de base est adaptable toutes les 30 minutes
  • Lors d’un repas, ou lors d’une hyperglycémie, le patient encode dans la pompe la dose d’insuline à adminitrer de manière rapide, en quelques minutes: c’est le bolus, qui remplace l’injection d’insuline rapide.
  • La pompe peut être couplée à un capteur qui enregistre les glycémies en continu, et les affiche.
  • Selon des critères établis par l’équipe de diabétologie, la pompe s’arrête en cas d’hypoglycémie.

Prochainement, les nouvelles pompes seront également capables d’injecter des suppléments d’insuline en cas d’hyperglycémie.

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