Nos programmes de recherche
Quels sont les programmes de recherche actuellement accessibles pour nos patientes?
Notre centre de PMA est tourné vers l’avenir et résolument engagé dans le progrès. Nous participons et réalisons plusieurs études scientifiques qui, nous l’espérons, permettront un jour de faire avancer la qualité des soins prodigués en infertilité.
Exploration de la réceptivité endométriale
L’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus) est au centre du dialogue entre l’embryon et la mère. L’embryon est toujours différent de la mère puisqu’il est constitué des gènes de celle-ci couplés à ceux du géniteur. La mère doit donc mettre en place des processus de régulations immunologiques particuliers pour accueillir durant 9 mois cette "demi-greffe" qu’est son enfant.
Des anomalies de cette régulation, à la fois endométriales et embryonnaires, peuvent débuter très précocement, au moment même où l’embryon va s’accrocher au sein de l’endomètre. Ces dérégulations se retrouvent dans les infertilités inexpliquées, les échecs d’implantations répétés et les fausses couches à répétition.
On peut rencontrer deux situations anormales:
1. une réponse immunitaire excessive
2. une réponse immunitaire diminuée
Comment?
L’exploration de la réceptivité endométriale est programmée en dehors de tout cycle de traitement de PMA. L'examen est réalisée par l’analyse des cellules de l’endomètre prélevées durant la fenêtre implantatoire soit 6 à 9 jours après l’ovulation ou au cours d’un traitement hormonal adéquat (progynova/utrogestan). Cette fenêtre d’implantation embryonnaire correspond à la période de réceptivité utérine vis-à-vis de l’embryon.
Le prélèvement d’endomètre est réalisé en consultation par le gynécologue du centre de PMA, à l’aide d’un petit cathéter souple appelé "pipelle de Cornier" introduit dans l’utérus par le col.
Le matériel est envoyé par la poste à Paris dans un laboratoire de recherche spécialisé dans ce type d’analyses. Ce laboratoire travaille sous le contrôle du CNRS (centre national de recherche scientifique). Notre service travaille en collaboration avec le Pr Nathalie Ledée qui mène ces recherches au sein du laboratoire MatriceLAB (
www.matricelabinnove.com).
Le laboratoire vérifiera la présence et l’activité des cellules utérines et des molécules immunitaires nécessaires à la future implantation. Un défaut ou, au contraire, une activité excessive, peut aboutir à l’échec de l’implantation embryonnaire ou à des implantations inadéquates pouvant mener à des fausses couches.
Des traitements pourront être proposés et seront différents et adaptés à chaque profil immunitaire.
Un compte-rendu personnalisé vous sera adressé ainsi qu’à votre médecin dans le mois qui suit la réception du prélèvement à Paris pour préciser la conduite thérapeutique adaptée à votre cas.
Au même moment que la biopsie, voire dans un cycle précédent, il peut être utile de réaliser une échographie spécifique qui évalue la vascularisation de l’utérus. Cette évaluation peut révéler un trouble de la vascularisation et mettre en évidence des problèmes qui peuvent également être pris en charge par des traitements pour améliorer l’implantation.
En pratique, l’analyse de la réceptivité endométriale prendra deux mois. Le premier mois correspond au cycle d’analyse, le second au temps nécessaire pour recevoir les résultats.
Quel est le coût ?
Cette approche de la réceptivité endométriale est encore de l’ordre de la recherche scientifique. Néanmoins, les premiers résultats analysés sont très prometteurs et ont conduit nombre de cliniciens à appliquer les traitements proposés.
Cette analyse n’est pas encore prise en charge par les mutuelles.
Le coût est de 500 € pour une première analyse. Si une seconde analyse est envisagée afin de contrôler l’efficacité de la thérapeutique mise en place, le coût est de 400 €. Une demande de virement bancaire vous est adressée par le laboratoire parisien une fois qu'ils ont reçu le matériel et vérifié que le prélèvement est adéquat.