Cardiologie interventionnelle
Notre service dispose, depuis 2015, d'un agrément pour pratiquer la cardiologie interventionnelle, dite B2.
La salle interventionnelle dédiée au B2 permet de réaliser en un même geste l’exploration complète, le diagnostic et le traitement des patients souffrant d’angine de poitrine, d’arythmies sévères ou d’infarctus. Pour une meilleure cohérence sur le plan thérapeutique, nous avons mis en place trois trajets de soins: un pour les patients chroniques, un pour les patients victimes d'un petit infarctus, le dernier pour les gros infarctus. Cette organisation nous permet d'assurer le suivi optimal de nos patients.
Notre équipe réalise plusieurs centaines de dilatations coronaires (angioplasties) par an
La dilatation se réalise à l'aide d'un cathéter muni à son extrémité d'un ballonnet. Le ballonnet est gonflé au niveau du rétrécissement, afin de rétablir la circulation du sang dans l'artère coronaire, et une prothèse métallique (stent) est placée à l'intérieur de l'artère. L’approche par la voie radiale (introduction du cathéter au niveau du poignet), plutôt que par la voie fémorale, est privilégiée car elle réduit les complications.
L’activité de cardiologie interventionnelle s’appuie sur une unité de soins coronariens performante
Cette unité (coronary care unit) permet le monitoring non invasif (rythme, pression artérielle, saturation en oxygène) des patients soignés pour PTCA (angioplastie coronaire transluminale percutanée), N-STEMI et pacemaker. La qualification et le professionnalisme de notre équipe infirmière nous permet d'assurer une surveillance de qualité égale à celle de l’unité de soins intensifs.
Nouvelle option dans le traitement de l’hypertension artérielle: la dénervation rénale
La dénervation rénale constitue un 3e pilier thérapeutique pour combattre
l’hypertension artérielle (HTA), à côté des deux premiers que sont une excellente hygiène de vie et la prise de médicaments antihypertenseurs. L’équipe de la Clinique CHC MontLégia est une des rares à proposer ce traitement en Wallonie.
Le traitement vise à interrompre l’activité électrique des nerfs situés au niveau des artères rénales, lesquels ont un rôle clé dans l’hypertension artérielle. Cette dénervation se fait selon deux techniques : soit la technique d’ablation par radiofréquence, soit la technique de micro-injection d’alcool.
Cette intervention se fait par voie endovasculaire. Pratiquement, un cathéter est introduit par l’artère fémorale au niveau du pli de l’aine et remonté jusqu’aux artères rénales. Une fois le cathéter en place, la sonde d’ablation (par radiofréquence) ou de micro-injection d’alcool est insérée selon la même voie sous contrôle radiologique dans l’une puis l’autre artère rénale. La sonde de radiofréquence permet d’interrompre l’activité des nerfs en générant de la chaleur, tandis que la micro-injection d’alcool a un effet corrosif direct sur les nerfs.
Cette intervention, qui se fait sous sédation profonde, dure environ 1 heure et nécessite une nuit à l’hôpital. Le patient est revu ensuite par le cardiologue/néphrologue après 3 mois pour un premier contrôle et continuera à être suivi en fonction de l’évolution de son état.
Ce nouveau traitement s’adresse aux patients qui ne répondent pas au traitement médicamenteux, qui ne le supportent pas à cause d’effets secondaires, voire qui ne souhaitent pas prendre de médicaments pendant des années. Pour la sélection des patients et la mise au point globale de l’hypertension, l’équipe de cardiologie interventionnelle collabore étroitement avec les cardiologues et les néphrologues de la
clinique de l’hypertension (organisée conjointement à MontLégia et à Waremme).