Les complications peuvent survenir suite à la
stimulation ovarienne, suite à la
ponction d’ovocytes ou suite à la
grossesse après fécondation in vitro.
L’incidence des complications est faible et
moins de 3% des cycles feront l’objet d’une complication sérieuse (2,5%). Néanmoins, elles requièrent une attention très particulière car il s’agit d’effets secondaires
iatrogènes c’est-à-dire liés à un traitement et qui peuvent mettre en danger des patientes jeunes et a priori en bonne santé. La prévention revêt ici une importance capitale ainsi que le diagnostic précoce qui permettra un traitement optimal avec un minimum de séquelles. Tous les centres de FIV ont une
permanence téléphonique permettant d’assurer la continuité des soins et un gynécologue de garde sur place pour vous accueillir.
En pratique
L’ensemble des symptômes décrits doivent vous amener à prendre contact avec le centre de PMA qui vous orientera vers la prise en charge la plus adaptée à vos symptômes et à votre situation.
Un service de garde est assuré 24h/24.
Nous contacter
Pendant les heures d’ouverture du centre de PMA: du lundi au vendredi de 7h à 16h
- Par téléphone au 04 355 42 50 (secrétariat) – 04 355 42 62 ou 04 355 42 63 (infirmières)
- Directement sur place, au service de PMA, à la Clinique CHC MontLégia, route 512: un médecin vous recevra sans rendez-vous
En dehors de ces heures
- Par téléphone au 04 355 50 00: la standardiste vous communiquera le GSM du médecin PMA de garde
- Sur place, au service des urgences, à la Clinique CHC MontLégia: un gynécologue de garde vous recevra et se mettra en contact avec le médecin PMA de garde
Les complications liées à la stimulation
Les injections d’hormones s’effectuent avec des aiguilles de plus en plus fines par voie sous-cutanée, ce qui limite la douleur au niveau du site d’injection. Les allergies aux produits utilisés sont très rares et contournables en modifiant la spécialité pharmaceutique dans la même gamme de traitement. En fin de stimulation, un inconfort abdominal peut être ressenti puisqu’une dizaine de follicules se substituent à un ou deux observés sans stimulation. De même, les inconvénients à l’approche des règles, le syndrome prémenstruel (ballonnement, trouble de l’humeur, douleur aux seins), se manifestent parfois plus intensément une semaine après le prélèvement des ovocytes.
Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne
Il s’agit d’une complication sérieuse de la fécondation in vitro qui dans sa forme modérée survient dans 0,5% des cas et dans sa forme sévère dans 0,2% des FIV avec transfert embryonnaire.
Elle correspond à une réponse inadéquate et très souvent exagérée des ovaires aux gonadotrophines. Elle apparaît généralement quelques jours après le transfert des embryons et présente différents degrés de gravité. Les premiers symptômes sont un inconfort abdominal, accompagné de nausées voire de vomissements et de diarrhée. Les ovaires ont augmenté de taille suite à la présence de kystes du corps jaune.
Les formes sévères (0,5% des cycles de FIV) se caractérisent par l’apparition de liquide dans le ventre, autour des intestins (ascite) et une augmentation de la concentration du sang (hémoconcentration) pouvant entraîner des troubles de la coagulation (très rarement des thromboses) et des anomalies de fonctionnement des reins et du foie. Les patientes sont ballonnées et peuvent présenter un essoufflement.
Une prise en charge spécifique, de préférence dans un centre de PMA, est nécessaire. La plupart du temps ces symptômes disparaissent spontanément et progressivement, mais souvent un traitement anticoagulant est instauré, et parfois une courte hospitalisation est nécessaire.
Cette complication survient souvent quand beaucoup d’ovocytes ont été prélevés et que le transfert embryonnaire a aboutit à une grossesse.
La torsion ovarienne: une ponction sur 1.000
Cette complication survient dans 0,1% des cas, le plus souvent quand la réponse ovarienne a été intense et que les ovaires sont restés gros après la ponction. En effet, après la vidange pour récupérer les ovocytes, les follicules se remplissent de liquide et de sang, ce qui les rend souvent gros et lourds. Ils peuvent alors "rouler sur eux-même" et causer une torsion des vaisseaux sanguins qui les irriguent. Suite à cette rotation sur lui-même, l’ovaire alourdi n’est plus vascularisé, et si la situation se prolonge, il peut se nécroser.
La patiente présentera des douleurs abdominales et des nausées au décours d’un prélèvement d’ovocytes (PO). Les torsions peuvent se manifester jusqu’à 11 semaines après le prélèvement ovocytaire en cas de grossesse et d’hyperstimulation ovarienne (facteur de risque). Le traitement est la "détorsion" ovarienne par laparoscopie. Elle doit être réalisée le plus vite possible une fois le diagnostic confirmé afin de "sauver" l’ovaire en dénouant les vaisseaux qui l’irriguent.
Les complications liées la ponction d’ovocytes
Le risque infectieux
Bien que des précautions strictes d’asepsie soient prises au cours des prélèvements ovocytaires (PO), il existe un risque minime d’infection gynécologique, probablement de l’ordre de 3 cycles sur 1.000.
Ces complications sont liées à l’abord vaginal (passage de l’aiguille de ponction du vagin dans l’abdomen). L’abdomen peut être infecté par des germes importés du vagin par l’aiguille de ponction. Les infections se manifestent en général par de la température et des douleurs abdominales dans la semaine qui suit le PO mais ces symptômes peuvent apparaitre jusqu’à 8 semaines plus tard. Le traitement est l’administration d’antibiotiques. Si l’infection est diagnostiquée avant le transfert des embryons, certains recommandent de congeler les embryons et de postposer le transfert compte tenu du taux de grossesse plus faible dans le cas d'une telle infection.
Le passage accidentel de l’aiguille de ponction dans la vessie lors du PO est souvent sans conséquence. Il peut néanmoins se compliquer d’une infection urinaire et de la présence de sang dans les urines (hématurie) à traiter par antibiotiques, sans conséquence.
Les complications hémorragiques
- La perte de sang par voie vaginale (là où est passée l’aiguille) est la plus fréquente des hémorragies (8,6%) mais elle est sans conséquence. Moins de 1% de ces hémorragies nécessiteront un traitement, soit par une simple pression sur le point de saignement, soit plus rarement par la pose d’un point de suture sur la paroi vaginale à la fin du PO.
- De légères pertes de sang abdominales sont habituelles au cours de la ponction ovarienne et responsables de l’inconfort observé par les patientes après le prélèvement, durant 48h. Lors du prélèvement, l’aiguille passe au travers des vaisseaux de la capsule ovarienne: c'est la source des saignements. La plupart du temps, les pertes de sang dans l’abdomen sont modérées et sans conséquence clinique. En cas de saignement plus important, le médecin proposera une surveillance plus longue à l’hôpital et parfois des prises de sang successives pour s’assurer que le saignement est bien stoppé et ne met pas la patiente en danger.
- Des pertes de sang importantes autour des intestins sont rares (0,08% à 0,20%). Elles se manifestent le plus souvent dans les 48h par des douleurs abdominales et des signes d’hypotension, rarement par une syncope. Ces saignements sont lents et diffus et les symptômes apparaissent donc tardivement par rapport à l’acte chirurgical. Le traitement se limite souvent à observer la patiente en hospitalisation. Très rarement une intervention par laparoscopie est requise.
Ces saignements potentiels après le prélèvement ovocytaire justifient les 4 heures d’observation imposées au retour de la salle d’opération à l'hôpital de jour. Durant cette hospitalisation, l’équipe médicale observe les signes cliniques évoquant une complication.
Les complications de la grossesse débutante après une fécondation in vitro
Les grossesses multiples
Les chances de grossesse mais aussi le risque de grossesses multiples augmentent avec le nombre d’embryons que l’on transfère. La loi de 2003 sur les procédures de fécondation in vitro limite le nombre d’embryons à transférer et limite dès lors également le taux de grossesses multiples.
Avant la limitation légale du nombre d’embryons à transférer, les taux de grossesses gémellaires et triples étaient respectivement de 23 à 30% et de 1 à 5%. Actuellement, ils ont chuté à 6% pour les grossesses gémellaires et à moins de 1% pour les triples. Ceci est une avancée majeure car les grossesses multiples sont plus sujettes à des complications obstétricales: fausses couches tardives, maladies hypertensives chez la mère durant la grossesse avec 3 fois plus d’hospitalisations durant la grossesse. De plus, la moitié des naissances sont prématurées, et trois fois plus se feront par césarienne avec de longs séjours en néonatalogie pour l’enfant. Ceci compromet souvent la qualité de vie de l’ensemble de la famille et la prématurité peut être à l’origine de séquelles à long terme, plus particulièrement neurologiques et respiratoires. Les grossesses multiples ne sont, par ailleurs, pas sans conséquences sociales, psychologiques et économiques ultérieures importantes pour la famille. Le but de toute l’équipe est de vous donner la possibilité de vivre une grossesse sans complication, aboutissant à la naissance à terme d’un enfant en bonne santé. Ceci passe toujours par une limitation du nombre d’embryons transférés.
Les grossesses hors de l’utérus
L’incidence des grossesses extra-utérines est de l’ordre de 2% lors d’une conception naturelle et n’est actuellement plus différente après une FIV. Malgré un transfert des embryons directement dans la cavité utérine en court-circuitant les trompes, les embryons peuvent migrer passivement dans les trompes, particulièrement lorsqu'elles sont dilatées par une obstruction.
La grossesse extra-utérine sera suspectée en cas de croissance anormale de l’hormone de grossesse lors des analyses sanguines ou de pertes de sang et de douleurs abdominales quelques semaines après le transfert embryonnaire. Le traitement pourra être médicamenteux en cas de diagnostic précoce, sinon il sera chirurgical.
Enfin, on observe en FIV des "grossesses hétérotopiques" (une dans l'utérus et une hors de l’utérus, en même temps) dans 0,75% des grossesses. Le diagnostic de grossesse hétérotopique est difficile et doit toujours être envisagé en cas de douleur abdominale et/ou de saignement suite à une FIV.
accolement cicatricielle de deux tissus à l'intérieur de l'abdomen après une infection ou une intervention
étude des maladies du système reproducteur masculin
absence totale de spermatozoïdes dans le sperme
fragment de tissu testiculaire prélevé chirurgicalement à l'intérieur duquel on peut rechercher des spermatozoïdes nécessaires à la fécondation
embryon âgé de 5 jours qui contient déjà une centaine de cellules et une cavité centrale
conduit situé dans les organes reproducteurs de l'homme permettant le transfert du sperme
analyse du nombre et de la structure des chromosomes effectuée sur les cellules du sang. Il permet de mettre en évidence certaines causes d'infertilité ou de fausses couches chez les deux membres du couple
cellules des ovaires et des testicules qui donneront ovocytes et spermatozoïdes)
bactérie qui peut provoquer chez la femme une infection pouvant passer relativement inaperçue. Celle-ci est dangereuse pour la fertilité car elle se propage au niveau des trompes et provoque de façon insidieuse des dégâts irrémédiables à leur niveau
conservation des cellules à très basse température (produits utilisés: cryoprotecteurs)
couronne de cellules entourant l'ovule
sperme recueilli lors d'une éjaculation
ensemble de cellules résultant de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde. Il gardera le nom d'embryon jusqu'à 3 mois de conception
muqueuse utérine qui revêt l'intérieur de la cavité. Celle-ci se transforme au cours du cycle afin de devenir réceptive à la nidation de l'embryon
présence de muqueuse endométriale en dehors de la cavité utérine, à l'intérieur du ventre et dans les ovaires. Cela peut occasionner une infertilité. Le traitement peut être médical, chirurgical... ou la survenue d'une grossesse
organe allongé situé à la partie postérieure du testicule. Il sert à véhiculer le sperme des testicules aux canaux déférents
fibrome ou fibromyome : tumeur bénigne du muscle de l'utérus présente chez un tiers des femmes de plus de 35 ans, et qui n'entraîne aucun risque de cancérisation
fibrome ou fibromyome : tumeur bénigne du muscle de l'utérus présente chez un tiers des femmes de plus de 35 ans, et qui n'entraîne aucun risque de cancérisation
fécondation in vitro et transfert d'embryon
l'embryon, lorsqu'il a terminé son 3e mois de développement, devient un fœtus, et ce jusqu'à l'accouchement
cavité liquidienne qui se développe chaque mois dans l'ovaire et qui contient l'ovocyte. Visible à l'échographie, le follicule mesure 2 cm à l'ovulation alors que l'ovocyte, qui mesure 120 microns, est invisible à l'œil nu
cellule reproductrice, qu'elle soit mâle (spermatozoïde) ou femelle (ovocyte)
liquide visqueux sécrété par le col de l'utérus laissant passer les spermatozoïdes lors de la période d'ovulation
petite cellule contenant 23 chromosomes qui est évacuée lors de la formation de l'ovule fécondable et lors de l'ovulation
grossesse uniquement identifiable par dosage hormonal, et dont l'évolution s'arrête avant que son développement permette l'identification par échographie
substance fabriquée par les glandes qui agit sur un organe cible
glande située à la base du cerveau agissant sous l'influence de l'hypothalamus, située plus haut dans le cerveau. L'hypophyse sécrète des hormones qui agissent, entre autres choses, au niveau des ovaires et des testicules
insémination artificielle par le sperme du conjoint
insémination artificielle par le sperme d'un donneur
injection intra-cytoplasmique du spermatozoïde dans l'ovule (intra cytoplasmic sperm injection)
insémination intra-utérine
incapacité pour un couple de procréer
mise en contact de l'ovule et des spermatozoïdes en fécondation in vitro
technique particulière d'analyse approfondie de la structure d'une cellule, par exemple du spermatozoïde, afin d'en évaluer le pouvoir fécondant. Cet examen peut se faire en plus d'un spermogramme classique
liquide nutritif dans lequel sont cultivés les gamètes puis les embryons
hormone féminine sécrétée par l'ovaire, dont la principale, lors de la première partie du cycle, est l'œstradiol
diminution du nombre de spermatozoïdes éjaculés
glande génitale féminine qui produit les ovules ou ovocytes
syndrome qui associe les troubles de l'ovulation, un excès d'hormones mâles avec une image échographique particulière
enlèvement chirurgical d'un ovaire
ovocyte ou ovule: cellule reproductrice femelle
ovocyte ou ovule: cellule reproductrice femelle
tube fin qui contient les spermatozoïdes ou les embryons congelés au laboratoire. Une paille peut contenir un ou plusieurs embryons ou plusieurs milliers de spermatozoïdes
tube fin qui contient les spermatozoïdes ou les embryons congelés au laboratoire. Une paille peut contenir un ou plusieurs embryons ou plusieurs milliers de spermatozoïdes
petite tumeur bénigne qui se développe dans la cavité utérine au départ de l'endomètre
acte chirurgical qui consiste à aspirer des spermatozoïdes dans l'épididyme
hormone sécrétée par le corps jaune durant la deuxième moitié du cycle. Le corps jaune est la glande qui succède au follicule après la rupture de celui-ci lors de l'ovulation
noyau du spermatozoïde ou de l'ovocyte avant leur fusion dans l'œuf fertilisé
glande génitale chez l'homme située à la base de l'urètre, et dont les sécrétions contribuent à la formation du sperme
processus de fabrication des spermatozoïdes
cellule reproductrice masculine
recherche d'une infection dans le sperme, souvent réalisée à l'occasion d'un spermogramme
évaluation de la forme des spermatozoïdes. Le taux de formes "normales" est en relation avec leur pouvoir de fécondation
glande génitale masculine qui produit les spermatozoïdes et les hormones responsables des caractères physiques masculins
canal qui relie l'utérus à l'ovaire. C'est à cet endroit que la fécondation naturelle se passe
organe qui possède une cavité virtuelle où l'embryon va s'implanter et se développer jusqu'à l'accouchement. Couramment appelé matrice
varices autour des testicules pouvant être à l'origine d'une diminution de la fertilité
couche entourant l'ovocyte qui doit être pénétrée par le spermatozoïde lors de la fécondation